Roman unique d’un jeune homme mort trop tôt au champ de bataille au début de l’été 1914, le Grand Meaulnes laisse dans la mémoire de celui qui s’y attache, un souvenir inoubliable qui nourrit le rêve.
C’est d’abord le récit d’une fête étrange perdue dans les brumes hivernales de la Sologne d’où le lecteur revient songeur et déconcerté. Embarqué par sa magie, au cœur d’une nuit juste éclairée par de pâles lanternes, on croise un Pierrot blafard et des enfants qui dansent en farandole avec de charmantes jeunes filles. Des bohémiens côtoient des convives déguisés et la petite musique de cette nuit féérique nous poursuit bien après le livre refermé.
Mais le Grand Meaulnes, c’est aussi une belle histoire d’amour et d’amitié. Ce roman nous séduit aussi par la fraîcheur de son écriture qui évoque la simplicité d’un quotidien dans la campagne française au début du XXème siècle. C’est un livre qu’on découvre adolescent et qu’on relit plus tard pour retrouver l’enchantement qu’il nous a laissé. J’en connais qui chercheront longtemps dans leur vie d’adulte à revivre l’atmosphère étrange de cette fête mystérieuse dans des soirées ou des réceptions bien ordinaires...
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