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Limoges, le silence

 

Limoges, le silence.

Les rues sous le soleil d’hiver,

On marchait dans une ville en France.

C’était jeudi. C’était hier.

 

Limoges, le silence.

Une petite fille serrée dans tes bras.

 Limoges, le silence.

Et toi si loin, si loin de moi.

 

On balayait les feuilles avec nos pieds,

 On ne se parlait pas.

 Entre nous, ce silence.

 Puis l’hôpital, si grand, on y était,

 

On a ouvert la porte de la chambre blanche.

Il riait, mais pas bien

 Pâle, il ne disait rien.

 Alors on l’a quitté en faisant semblant

 On l’a quitté en rigolant

 « Salut, allez, bonne chance ! »

 Flash back sur la chambre blanche…

  

Limoges, le silence,

 Dans le couloir glacé,

 Nos rires qui sonnaient faux,

 Et ton regard lassé,

 S’enfuyait de nouveau.

 

 On pensait à lui,

 A ses draps glacés, aux larmes cachées,

 Aux flacons rangés, murs aseptisés.

  

A un autre étage,

 Seulement des berceaux roses,

 Avoir du courage,

 Passer à autre chose.

  

Et la petite fille a couru vers toi,

 Sérieuse et grave, elle s’est jetée sur toi.

 Et tu lui as ouvert les bras,

 Comme tu le fais parfois,

 Pour moi…

  

Ses petites mains, gracieuses et fines,

 S’accrochaient à ton cou,

 Moi j’étais là, stupide et anonyme,

 Je vous regardais, debout.

 

 Mais tu ne m’as pas vu. Tu n’as pas vu

 La petite fille serrée dans tes bras.

 Tu pensais à lui sans même voir les rues

 Que je découvrais pour la première fois

 

 

Limoges, le silence,

 Plus d’hôpital aux salles glacées,

 Plus de visage comme le sien,

Plus de silence entre toi et moi,

Pour un copain….

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Nelly (mercredi, 22 septembre 2021 22:03)

    Sublime �
    J'attend le bouquin �