J'avais 15 ans et le magazine s'appelait "15 ans"... J'écrivais déjà et j'avais déjà des souvenirs.
Des souvenirs???
Comment ne pas sourire en lisant ces lignes débordantes de naïveté et de candeur.
Je revois avec émotion la jeune fille rêveuse qui les écrivait en mâchonnant son crayon, les yeux rivés sur les murs de sa chambre d'adolescente où les cartes postales de David Hamilton côtoyaient les posters du groupe Téléphone.
Quelle fierté pour elle d'être publiée dans un magazine national! Je me souviens de ses mains tremblantes, quand elle était sortie de la librairie avec le journal. Elle l'avait ouvert avec fébrilité, cherchant la page du "courrier des lecteurs" et les larmes lui étaient venues lorsqu'elle avait découvert son nom et ses mots à elle qui dansaient sous ses yeux, lui échappant soudain.
Cette jeune fille me touche particulièrement, parce que finalement, elle a essayé toute sa vie d'être plus sérieuse, moins rêveuse, et plus raisonnable, mais malgré ses efforts, elle n'est pas tout à fait différente aujourd'hui.
Comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. Même si la sagesse nous permet de retenir nos émotions, nous restons des êtres imparfaits, personne ne peut nous changer et c'est très bien comme ça.
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Nelly (mercredi, 22 septembre 2021 21:05)
J'adore! c'est très agréable à lire...
On pense à Amélie Poulain avec des souvenirs de gourmandises et d'odeurs. Une madeleine de Proust ���